Adresse : 21 rue Pasteur, Lyon 7ème (M° Guillotière)
OVNI et précurseur cet IMOUTO. En effet, si on venait à me demander de citer un restaurant lyonnais qui met à l'honneur la cuisine fusion, je suis sûr que cette "petite soeur" (en japonais) me viendrait à l'esprit. J'avais déjà eu l'occasion de tester Imouto un midi il y a presque 2 ans je pense et j'en gardais un souvenir assez tenace, surtout de mon thon frit et udon curry japonais. La rencontre entre la simplicité d'une cuisine presque street-food efficace et le cadre semi-gastronomique, j'avais tout : l'originalité, l'excellent rapport qualité-prix, la générosité, ...
J'ai pu récemment y retourner grâce l'invitation de Marion de l'agence Les Mots de la Faim. Cette fois-ci, je m'y suis rendu le soir et joyeusement accompagné. C'était l'occasion de tester le menu entrée, plat et dessert à 32€.
My Opinion : Le lieu est vraiment charmant ! Depuis mon dernier passage, il y a eu des travaux d'agrandissement qui ont porté ce restaurant plus loin dans la réalisation de son potentiel. Une deuxième salle à l'étage, un bar-cave remplace l'ancienne mini-cuisine et cette dernière se retrouve à côté. J'ai eu la chance de pouvoir aller y jeter un oeil et un détail m'a beaucoup amusé. Les assiettes sont dressées directement sur le comptoir, au fur et à mesure des cuissons minute. Du coup, on peut voir l'assiette prendre forme sous nos yeux et admirer les gestes du savoir-faire.
Et il faut dire que le service est particulièrement attentionné. L'établissement tire sa prestation vers le haut, sans que cela n'influe sur les tarifs appliqués. Vous aurez le droit à une mise en bouche, du pain pour accompagner votre repas, quelques mignardises en dessert. Et tout cela sans se détacher de la formule à 32€. Pour un diner, avouez qu'il est difficile de faire mieux.
Après avoir choisi notre vin et commencé à finir le pain (je suis incorrigible), nous débutons par une petite tartelette toute mignonne d'élégance : tartare de daurade et oeufs de poisson. La pâte croque et reste bien présente en bouche pour accompagner le poisson.
Pour l'entrée, je refuse de passer à côté du panaché de légumes de saison, la photo d'Argone m'en avait fait faire des rêves. A la dégustation c'est aussi fin que je l'attendais : les légumes sont cuits chacun à leur rythme mais ils se marient tous autour d'un jus de betterave et de la pâte de sésame blanc (que mon palais libanais connait bien mais dans une toute autre utilisation). Je regrette juste que la disposition ne permette pas vraiment d'accompagner chaque légume de la sauce.
La daurade royale façon sashimi était assez éblouissante. Visuellement, la quantité est au rendez-vous pour un produit aussi délicat. L'assaisonnement aux agrumes et combava est peut-être un poil trop sage mais on se régale.
Pour le plat, encore une fois c'est rassurant et exotique, original et mesuré. La fusion n'est pas là pour prendre des poses exagérées. Ici c'est la rencontre entre un attrait pour les bons produits du terroir français et des ingrédients magiques d'une autre culture. Uniquement pour questionner les plats que l'on aime tant, les revisiter avec sa personnalité et son histoire. C'est une richesse énorme cette cuisine si elle est réalisée avec sincérité et émotion. Nous avons tous des racines et des influences qui s'entremêlent pour s'exprimer dans notre sensibilité. Un chef qui a voyagé fera appel à des souvenirs, il aura certains outils dans son bagage gustatif qui lui permettront de partager d'une façon unique. C'est ce que j'aime chez IMOUTO. A aucun moment, ils ne tombent dans le piège de la prétention, du concept surfait, ... C'est simplement une rencontre paisible et harmonieuse entre deux cultures culinaires et ça fonctionne.
Je me suis immédiatement laissé tenter par le paleron de boeuf cuit au bouillon vietnamien (gingembre, cannelle, anis, piment et la mystérieuse pierre de sucre). Il était accompagné de chou pak choï et patate douce. Au final c'était la viande qui avait la vedette, tendre, moelleuse et tellement parfumée. J'étais aux anges et ma dégustation n'en finissait plus.
Le filet de cabillaud rôti mettait en avant sa sauce tartare thaï terriblement gourmande sans être écoeurante.
Passons au dessert. Je vous avoue que la mousse au chocolat à l'huile d'olive n'avait aucune concurrence pour moi, c'est elle que j'ai choisie en une fraction de secondes. Et quel délice ! La mousse est aérienne et subtilement parfumée. L'olive est présente mais reste à sa place de second rôle. Vraiment inspirant. J'ai envie de parfumer ma mousse au chocolat à tellement de choses maintenant, le tout étant de savoir doser savamment pour ne pas rompre l'équilibre fragile.
Le dessert à la rhubarbe n'a malheureusement pas su nous convaincre. Le problème était surtout au niveau des textures, entre une rhubarbe trop longue et filante et des champignons neige étonnants. Dommage car l'association avec un coulis de framboise, fraises, crumble et gel de jasmin était prometteuse.
Pour résumer, IMOUTO est une merveilleuse adresse que j'ai eu beaucoup de plaisir à redécouvrir. Le menu déjeuner est à 19€ et le menu diner est à 32€. Vous pouvez également déguster le menu 32 le midi si l'envie vous prend. Vous serez choyés et régalés dans ce cocon zen dépaysant. A bientôt IMOUTO !
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Merci pour la mention de mon article ! :-) La dernière fois que j'y suis allée on s'est régalées avec une pannacota délicieuse ... Tes photos font bien envie aussi :-) Le midi en semaine la formule est imbattable !
RépondreSupprimerC'est bien normal ! J'ai drôlement hâte d'y retourner ;-)
SupprimerJ'adore ta revue de table �� Tu m'as donné l'eau à la bouche, il faut donc tout naturellement que j'aille tester cette cuisine qui semble affolante... avec ma propre imouto-chan à moi !
RépondreSupprimerMerci merci, tu me connais je suis FOU d'opinions !
SupprimerJe vais à Lyon fin aout, je note l'adresse précieusement! Bises
RépondreSupprimerOui vraiment c'est une très belle adresse, j'espère qu'elle te plaira ! Merci de ta confiance :-)
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